Catalogue des oeuvres de Max Pinchard

Cinq aquarelles d'un bord de mer

Concordances, pour flûte, violon, alto et violoncelle

La partition s’appelle désormais définitivement Cinq Aquarelles d’un bord de mer, c’est un hommage à la côte normande du Pays de Caux si chère au compositeur , depuis Le Havre, Etretat, Yport, Fécamp, Dieppe, tous lieux qui ont marqué la vie de Max Pinchard à des titres divers Ces plages où l’on peut retrouver les souvenirs de personnes du passé, du présent et de l’avenir, depuis le lieu de naissance, Le Havre, Etretat, où Maurice Leblanc a su faire vivre le site d’une façon inoubliable, Yport, terre des ancêtres marins de Jacqueline, Fécamp, lieu de vacances, ô combien chères à toute la famille, Dieppe, où flotte encore le souvenir de l’embarquement de Marie de l’Incarnation pour le lointain Québec. Chaque lieu du Pays de Caux rappelle au compositeur des moments intenses qu’ont su célébrer les Honegger, Caplet, Debussy, Albert Roussel, Boudin, Maupassant etc. Ici, au travers de ces Cinq Aquarelles, la musique se fait légère, presque effacée, fidèle au pinceau léger de l'aquarelle et à la saturation de l'eau dans tous les motifs de la conception. Comme chez Turner, la lumière suit toutes les heures du jour et accompagne le déplacement des nuages. La musique n'est pas frêle pour autant, elle est ancrée dans la terre quand elle tombe dans la mer, elle est large comme l'ouverture des horizons, elle est frémissante comme les moindres initiatives de la houle. Oui, ces esquisses sont bien des aquarelles, ce sont des instantanés de vie marine qui, comme la mer, sont familières telles nos côtes et promptes, pourtant, à quitter nos horizons pour pactiser avec la vie du large. " (B.P.)

Effectif : flûte, violon, alto et violoncelle

Cette œuvre comporte 5 mouvements :

Durée : 16 minutes

Composition : A Grand-Couronne, septembre 2001, d'abord nommées Concordances . Révision à Fécamp en Août 2002 : avec l’ajout du n°1 : Assez vif et insouciant, Concordances devient : Cinq Aquarelles d’un bord de mer.

Creation : A Rouen le 7 juillet 2002, sous le titre Concordances : Eglise Sainte Jeanne d’Arc, par le Quatuor Iacchos (Véronique Piton : flûte, Sophie Moutel : violon, Pascal Bonis : alto, Eric Robineau : violoncelle)

Auditions :

Commentaire :

C'est à la demande de Véronique Piton, pour le quatuor Iacchos que Max Pinchard a brossé ce tableau en hommage à la musique française. Composé de Véronique Piton, flûte, Sophie Moutel, violon, Pascal Bonis, alto et Eric Robineau violoncelle, le Quatuor Iacchos a créé la partition en l’Eglise Jeanne d'Arc à Rouen le 7 juillet 2002. Concordances est une appellation qui s'impose par l'harmonieuse entente révélée entre les instruments et aussi dans la clarté des pièces qui se succèdent en forme de Suite. Les quatre mouvements proposés par la flûte traversière sont sans cesse relancés par le jeu des cordes qui soutiennent ou font un contrepoint plein de spontanéité. Calme, encore proposé par la flûte, mène un jeu de bonne compagnie, comme une conversation paisible où l'on discerne un dialogue avec le violoncelle. Souple, de bon aloi, toujours mené par la flûte tel une gymnopédie: Un petit dieu Pan répond à l'alto lui-même soutenu par les autres cordes. Intérieur, au climat méditatif, rappelle des souvenirs heureux. La flûte se fait élégiaque dans un climat en concordance avec les cordes. On pense à l'Embarquement pour Cythère de Watteau, avec cependant une atmosphère légèrement mélancolique. Allègre est divertissant. C'est un hommage aux maîtres français tels que Jacques Ibert, Claude Delvincourt. La flûte évolue sur des cordes bondissantes, l'alto lance la danse dans une joyeuse atmosphère de fête.



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