Catalogue des oeuvres de Max Pinchard

Le Creux du Temps

poème-concerto pour piano et orchestre

Dédié à Frédéric Aguessy

Effectif : piano et orchestre

Durée : 25 minutes

Composition : A Grand-Couronne en août- octobre 1991.

Creation : Vingt-cinquième Anniversaire de l'Université de Rouen soliste : Frédéric Aguessy, piano, Ensemble Orchestral de Normandie, dir. Max Pinchard, 3 novembre 1991.

Auditions :

Commentaire :

"Le creux du temps" c'est peut-être le moment fragile que nous vivons lorsque le silence se fait enfin en nous. Instant privilégié où la méditation est comme suspendue, où le voyageur que nous sommes s'arrête pour contempler l'étrange lumière qui filtre à travers un arbre ou la couleur à la fois douce et profonde d'une icône. "Le creux du temps", c'est comme le creux d'une vague, un nouvel et puissant élan pour aller plus loin afin d'épuiser les devoirs de la vie. Ici, le voyageur, c'est le piano qui, tantôt accordera sa voix à l'orchestre, tantôt s'opposera à lui, avec force. Le flux musical s'écoule au long de trois parties: Dans la première, l'orchestre et le piano se cherchent comme un aveugle qui reconstruit des formes par la subtilité de son toucher. Dans la seconde, sans doute le moment essentiel de la partition, le piano, délibérément, est au premier plan. La digitalité s'efface devant l'ardent lyrisme qu'il impose. C'est une sorte d'hymne au "Premier jour", la rencontre paisible, mais déterminante, avec l'au-delà de soi. La double conclusion, en forme de choral, témoignera de sa disponibilité à ouvrir l'âme à la chaleur de l'Esprit. La dernière partie, longuement développée, contrastée, introduit l'idée que la vie est, à la fois, tendresse et violence, tumulte et volonté. Le jeu sera très serré entre le piano et l'orchestre mais, peu à peu, à travers les oppositions, il ne restera plus que la saltation, comme un irrésistible appel au bonheur.



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