Catalogue des oeuvres de Max Pinchard
De nuage et de vent
Sinfonia pour orchestre à cordes
Effectif : Orchestre à cordes
Durée : 20 minutes
Composition : Grand-Couronne, version 1999
Creation : Grand-Couronne, Eglise Saint Martin, 12 mai 2000, par l'Orchestre de Chambre de Grand-Couronne, dir. Frédéric Aguessy.
Auditions :
- Grand-Couronne, Eglise Saint Martin, 12 mai 2000, par l'Orchestre de Chambre de Grand-Couronne, dir. Frédéric Aguessy.
- Le Havre, 20 juillet 2000, Musée André Malraux, dans le cadre des Falaises musicales, par l'Orchestre de Chambre d'Ukraine, dir. Jean-Philippe Dambreville
- Saint Gildas de Rhuys, 22 juin 2001, Abbatiale, par l'Orchestre à cordes de Vannes, dir. Chrystel Marchand
- Vannes, 3 février 2002, Eglise Saint Vincent Ferrier, Orchestre de chambre de Vannes, dir. Chrystel Marchand.
Commentaire : Max Pinchard ne serait pas sensible aux jeux incessants des nuages, aux ressauts imprévisibles du vent s'il n'était né en Normandie et qui plus est au bord de la mer, au Havre. C'est donc très naturellement que sa seconde symphonie s'appelle De nuage et de vent. C'est à la fois l'évocation de paysages célébrés par les écrivains et les peintres et un hommage rendu par le musicien à une terre rude, austère et généreuse. C'est autour de quatre Préludes que va s'organiser la forme libre d'un discours à la fois ferme et inattendu. Le Prélude initial qui sert d'introduction propose un thème mystérieux dont les premières notes composeront l'unité de la symphonie. Repris plusieurs fois à la façon d'une passacaille, il grandit progressivement pour aboutir à un crescendo lyrique chargé d'une vive émotion avant de se dissoudre au bord du silence. Le second Prélude est d'un caractère bien différent : Allègre et rythmé, on croirait qu'il conduit, sur l'ironie de pizzicati des basses à l'échange de propos vifs et mordants. Une détente survient pourtant introduisant une touche de poésie plus sereine et apaisée. Le troisième Prélude s'enchaîne au précédent dans un climat sonore comparable à ce qui précède jusqu'au moment où une danse lente, intense et chaleureuse, occupe pour la première fois l'espace comme pour célébrer la beauté d'un vaste et attachant paysage que l'œil, habitué à la rencontre de l'horizon et de la mer reconnaît comme un signe de plénitude et de renouvellement. Le dernier Prélude, enfin, est une manière de mouvement perpétuel ludique et mordant. Le discours, renaissant sans cesse de son état premier joue avec l'inattendu d'éclairs lumineux qui traversent le développement jusqu'à une impérieuse péroraison.